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Emmanuel Bréziat, délégué général du Medef Isère

Emmanuel Bréziat, délégué général du Medef Isère

"Une normalisation de l’économie dans un contexte encore incertain"

 

Bilan 2021

Malgré les incertitudes et les perturbations liées au nouveau variant Omicron, le climat des affaires reste bon, sauf pour les secteurs impactés par la reprise de la pandémie. Les carnets de commandes sont bons, voire excellents, dans la plupart des secteurs.


Dans la dynamique de reprise, l’Europe a en grande partie rattrapé son retard sur les Etats-Unis et la Chine. Au sein de l’Europe, la France est bien positionnée : à fin 2O21 nous avons quasiment retrouvé le PIB d’avant crise.


La situation de trésorerie des entreprises est très satisfaisante. Les acteurs bancaires considèrent d’ailleurs que le risque de défaillances reste historiquement faible. Cependant nous aurons de fait un effet « rattrapage » dans les défaillances d’entreprises.

 

La perspective de remboursement des PGE ne suscite pas d’inquiétudes majeures d’un point de vue macroéconomique. Elle ne posera de difficultés qu’aux entreprises dont les modèles ont été durablement fragilisés par la crise sanitaire


Les points marquants pour notre économie en 2022
. P
ersistance des incertitudes liées à l’épidémie et un retour à la normale concernant les flux de personnes qui devrait être assez long.


• Demande mondiale moins forte que début 2021 (ralentissement de la consommation aux Etats -Unis, instabilité financière en Chine…)


• Retrait progressif des soutiens budgétaire et monétaire qui va impacter les entreprises qui sont encore soutenues par les dispositifs d’aides.


• Contraintes d’offres qui vont perdurer (approvisionnements et recrutements)


• Choc des coûts et des prix qui va impacter le pouvoir d’achat des ménages et les marges des entreprises. La capacité à préserver ses marges sera un point de vigilance important pour nos entreprises.

Au final tout cela devrait concourir à une baisse sensible de la croissance. La question de l’inflation reste un élément à surveiller de près. De « temporaire » elle est devenue « transitoire » … un « transitoire » qui va durer un peu.


Pour le moment les hausses de prix de l’énergie, du transport, des biens alimentaires et industriels ne se transmettent pas aux salaires. Cela est préférable car une hausse brutale des taux d’intérêt aurait des impacts très négatifs.


Sur le plan local il faut souligner la belle dynamique dans laquelle s’inscrit notre département. En Isère le taux de chômage connait une baisse de 10 % en un an pour revenir à un niveau inédit depuis 8 ans. 13 000 offres de CDI sont actuellement disponibles sur le site de Pôle Emploi et ne trouvent pas preneurs, alors que notre département compte 55 000 demandeurs d’emploi.


Par ailleurs beaucoup de nos entreprises locales sont positionnées sur des secteurs très porteurs (micro-électronique, numérique, high-tech, transition énergétique…).


Enfin des projets d’implantations industrielles d’ampleur laissent augurer de belles perspectives pour les prochaines années. La question du foncier disponible pour les activités économiques et en particulier industrielles reste cependant un sujet majeur dans le Sud Isère. Les collectivités locales et les représentants de l’Etat doivent être plus proactifs dans ce domaine.


L’équipe du Medef Isère vous présente ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Nous resterons mobilisés pour servir au mieux les entreprises iséroises et nous allons étendre encore notre champ d’intervention en développant un accompagnement sur les questions de transition énergétique.