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Jérôme Lopez, Président de la CPME Isère

« L’inflation reste très certainement le fait marquant du 1er semestre 2023... »

Bilan 1er semestre 2023 :

L’inflation reste très certainement le fait marquant du premier semestre 2023 mais semble avoir passé son pic au deuxième trimestre de cette année. Celle-ci a restreint le pouvoir d’achat des consommateurs et, pour les professionnels, elle a augmenté les coûts de production et d’exploitation.

 

En dix-huit mois, les prix alimentaires se sont envolés en moyenne de plus de 18 % contraignant les ménages à revoir leurs habitudes de consommation. Les clients viennent plus souvent en magasin afin de mieux maîtriser leurs dépenses. Ces derniers font très attention aux prix et consomment moins de viande et de poisson. Le panier moyen a diminué et la fréquentation des magasins hard-discount augmente.

 

Des défaillances d’entreprises, principalement des grandes enseignes de mode, ont été constatées au cours du 1er semestre.

 

Dans les commerces alimentaires, les problématiques RH et les recrutements restent préoccupants.

 

L’activité dans le secteur industriel et notamment la sous-traitance a été bonne. L’activité progresse pour tout ce qui concerne les batteries pour les véhicules électriques et les mobilités d’une façon générale. Malgré l’augmentation des charges, les marges ont résisté mais des inquiétudes existent concernant la fin de l’amortisseur électrique.

 

En effet, la hausse des prix à la pompe et de l’électricité va peser dès la rentrée de septembre et les professionnels sont inquiets.

 

Pour faire face à l’envolée des prix, les entreprises ont procédé à des augmentations de salaires à répétition. C’est un moyen de fidéliser les salariés mais malgré cela les surenchères continuent d’une entreprise à l’autre.

 

Le secteur automobile est confronté à des difficultés d’approvisionnement de véhicules neufs et surtout de transport de ces véhicules. Compte tenu du prix élevé des voitures électriques, les clients se tournent à nouveau vers des moteurs diesel plus économiques. Le parc vieillissant des véhicules fait augmenter les activités de réparation mais le prix des pièces détachées qui a bondi de plus de 50 % depuis le Covid freine certains clients.

 

Les activités de loisirs font progresser les locations de camping-cars, mais les durées de locations sont plus courtes, compte tenu de la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs.

 

D’un point de vue macroéconomique et en bons gestionnaires, nos chefs d’entreprise s’inquiètent des milliards d’euros de dette publique supplémentaires, conséquence du « quoi qu’il en coûte », puisqu’en trois ans la dette publique de la France a augmenté de 580 milliards d’euros.

 

Enfin, le télétravail devient un acquis dans certaines professions, ce qui crée une société à deux vitesses, en générant beaucoup de frustrations pour ceux qui ne peuvent pas y avoir accès.